Les anges musiciens
du Portail de la cathédrale Saint Pierre de Saintes.

Christian Rault, mars 2001.

   

La première voussure du Portail de la cathédrale St. Pierre nous montre huit anges musiciens munis d'instruments différents:
trompe, harpe, psaltérion, orgue, rébec, doulcemelle, luth et choron.
Réalisée au milieu du XVème siècle par d’excellents sculpteurs, cette première voussure se distingue des trois suivantes, par son style rappelant nettement l'école flamande. Or, cette influence stylistique n'est pas sans intérêt lorsque l'on parle de la musique et des instruments de cette époque.

Tandis qu'à l'ouest de la France la prise de Bordeaux matérialisait, en 1453, la fin de la guerre de cent ans, à l'est, la cour de Bourgogne qui avait su rassembler les meilleurs musiciens s'exilait à Bruges. C'est ainsi que se retrouvèrent en Flandres, autour de Philippe le Bon des compositeurs aussi illustres que Binchois et Dufay, bientôt suivis par Josquin des Prés et Van Ockeghem.

A l'abstraction de l'Ars Nova s'oppose le réalisme de la sculpture et de la peinture flamande. Arts accomplis depuis le siècle précédent, ils nous offrent des chefs d'œuvre de précision "photographique" qui culminent avec la peinture de Hans Memling et de Van Eyck.

 

Trop peu de véritables instruments du XVème siècle ont été conservés, aussi, pour l'organologue (ce spécialiste qui s'attache à l'étude des instruments de musique disparus en vue de leur reconstruction historique), les images et plus particulièrement les sculptures recèlent des détails techniques décisifs. Malgré les outrages du temps, la première voussure du Portail de Saint Pierre de Saintes est, du point de vue de l'organologie, un document de premier ordre qui vient compléter et éclairer les meilleures représentations peintes d'instruments de musique de l'époque.

L'observation de gauche à droite de cette œuvre sculptée nous amène à différents niveaux de lectures où realités et symboles se tissent en reliant les côtés droit et gauche de la voûte.

La buisine.

Le premier ange musicien qui sonne une grande trompette droite assume la fonction d’introduction au programme iconographique. A l'époque, on appelait cet instrument buisine en France ou "posaune" (trombone) en terres germaniques. Egalement connue des musulmans sous l'appellation "nfir" ("añafil" en espagnol)  c'est une trompette naturelle à perce cylindrique dont l'extrémité se termine par un pavillon. Généralement en cuivre, elle mesure environ un mêtre soixante de longueur et est fréquemment composée de deux ou trois parties emboitées les unes dans les autres.

Normalement, la buisine est tenue dressée vers le ciel mais ici le sculpteur a plaqué l'instrument verticalement contre le corps du musicien. Le pavillon tourné vers le bas, l'ange semble ainsi s'adresser à quiconque pénètre l'édifice. Mais c'est aussi une solution technique qui vise à éviter la fragilité  des saillies trop importantes dans la pierre taillée. 

Si la buisine peut-être sonnée seule, comme un instrument de signal, elle est le plus souvent jouée par paire (ou doubles paires) et leur jeu s'organise alors sur quelques harmoniques. Ce sont elles qui annoncent haut et fort les évênements marquants de la vie officielle de la cité; arrivées de personnages importants, couronnements, mariages, naissances… Associées également à la vie militaire, elles portent le plus souvent les couleurs du pouvoir qu'elles servent.

Mais pour chaque individu du XVème siècle, le son fracassant des buisines rappelle et symbolise une autre annonce aussi imminente qu'inexorable: celle de la Révélation (ou Apocalypse) qui précède le jugement dernier.

 

La main droite maintenant fermement l'embouchure de sa buisine sur les lèvres, l'ange musicien introduit le programme iconographique. C'est aussi l'instrument qui ponctue les évênements liés au pouvoir et à la guerre,  mais, sculpté à l'entrée d'une église c'est surtout le symbole de l'annonce du jugement dernier. (cl. Christian Rault).
Deux sonneurs de buisines aux couleurs de la cour de Castille et Léon dans la Vignette CCCXX des Cantigas de Santa Maria, ca. 1280. Ms. J.b.2, f°286, Madrid, Escurial, Bibl. San Lorenzo. (cl. Patrimonio nacional).

 

La harpe.

Avec la harpe, nous changeons de registre et entrons parmi les "bas-instruments". C'est ainsi que l'on dénommait alors l'ensemble des instruments dotés d'un volume sonore plus doux,  mieux adapté aux plaisirs de polyphonies raffinées offertes dans des cadres intimes. Au XVéme siècle, les instruments à cordes pincées détrônent la suprématie de l'archet et désormais, la sonorité de la harpe s'entremêle fréquemment à celle du luth pour accompagner les poésies galantes. Le XVéme siècle est l'âge d'or de la harpe, son accord est alors diatonique. Mais si la sonorité de la harpe moderne évoque une plénitude pure et  aérienne, tel n'est pas le cas de la harpe d'alors. A l'époque, le harpion, petite cheville en forme de "L" vient effleurer la base de chacune des (vingt-et-une ou vingt-quatre) cordes de boyau pour produire une vibration, un nasardement rappelant le son produit par le "coup de poignet" de la vièle à roue. On peut déplorer aujourd'hui que trop peu d'ensembles de musique ancienne n'osent restituer cette couleur si particulière évoquant le son du sitar indien.

Mais la harpe est aussi symbole: c'est l'instrument emblématique des rois, que leur pouvoir soit spirituel ou temporel, toutes les têtes couronnées en jouent, depuis le roi David des Psaumes jusqu'à Philippe le Hardi, Philippe le Bon, Isabeau de Bavière, Charles VI, Charles le Téméraire …

Pour les mêmes raisons de fragilité que celles évoquées précédemment pour la buisine, les musiciens sculptés dans la pierre tiennent le plus souvent leurs harpes à plat contre la poitrine (St. Jacques de Compostelle, Chartres). Ils présentent leur instrument mais ne sont pas en position de jeu. A St. Pierre, le sculpteur a voulu profiter de la finesse du calcaire pour exprimer sa virtuosité et relever un défi technique. Décision courageuse certes, mais proie facile pour les iconoclastes qui l'ont terriblement endommagée en 1568. Il s'agissait pourtant d'un magnifique exemplaire de harpe gothique. Si les douze cordes figurées ne sont qu'une évocation symbolique d'un nombre sacré, les autres détails organologiques sont parfaitement bien reproduits et on observera avec intérêt les sections respectives de la colonne, de la console et de la caisse de résonance qui rappellent par leur dessin les choix architecturaux propres au style gothique.

 

La harpe est le symbole de tous les pouvoirs, qu'ils soient spirituels ou temporels. Le sculpteur a fait ici le choix courageux de représenter l'instrument en position de jeu, malgré le risque de fragiliser l'œuvre… aujourd'hui, elle est très endommagée. (cl. Christian Rault).
Harpe similaire et contemporaine à celle de St. Pierre de Saintes, peinte par Hans Memling dans la deuxième moitié du XVéme siècle, Anvers, Koninklijk museum voor schone kunsten, Anvers (cl. Musée).

 

Le psaltérion.

Avec l'instrument suivant, le troisième sur la voussure gauche, on reste dans la symbolique du pouvoir spirituel et de la louange à l'Eternel. Si les psautiers manuscrits et enluminés du Moyen Age doivent leur nom à leur contenu : les Psaumes du roi David de la Bible, il en va de même pour le mot psaltérion, instrument dont la fonction musicale première et symbolique fut d'accompagner David dans la récitation cantilée des psaumes (psalmodie). C'est pourquoi on trouve de nombreuses évocations de cet instrument dans les commentaires des lettrés depuis l'époque post-romaine. Mais ces allusions imprégnées d'un symbolisme abscons sont illustrées par des schémas si obscurs que l'on peut raisonablement douter que le psaltérion ait été à cette époque un instrument connu et pratiqué. Il faut en fait attendre les années 1140 pour voir apparaître, sur le portail ouest de la cathédrale de Chartres les premiers véritables psaltérions.

Contrairement à la harpe, le psaltérion que le musicien tient ici élégamment contre sa poitrine est remarquablement bien conservé. Appartenant à  la famille des cithares sur caisse, cet instrument aux cordes pincées à l'aide de plectres se jouait aussi posé sur les genoux. Ses cordes, en métal, étaient arrangées en chœurs et sur le portail St. Pierre on peut compter sept chœurs triples dans les basses et six chœurs doubles pour les aigües. La table de l'instrument était munie d'une ou de plusieurs rosaces, détail qu'il n'a pas été possible de sculpter sous le rang serré de cordes. Plus tard, lorsqu'on lui aura adjoint un clavier, cet instrument aux attaques nettes et au son cristallin donnera naissance aux clavecins. En imaginant la forme particulière de sa caisse de résonance séparée en deux par son axe vertical, on retrouve le dessin d'un clavecin.

 

Elégamment maintenu contre la poitrine de l'ange musicien, le psaltérion de Saintes évoque le Roi David et les Psaumes. (cl. Christian Rault).
Psaltérion peint par Hans Memling dans la deuxième moitié du XVéme siècle. Anvers, Koninklijk museum voor schone kunsten, Anvers (cl. Musée).

 

L'orgue

Placé au sommet de la voûte, le quatrième instrument reste dans le même registre symbolique que les précédents. Emprunt d'une profonde connotation religieuse l'orgue soutient les chants et les louanges que les fidèles adressent à Dieu.

Cette sculpture est particulièrement réussie et l'on peut s'attarder avec bonheur sur l'élégance de l'attitude du musicien, sur le mouvement du drapé comme sur les détails techniques minutieusement figurés de l'orgue. Dans l'iconographie médiévale, les rapports proportionnels entre les dimensions des objets ou des personnages, comme les visions perspectives, répondent à des critères spécifiques. Ici, il faut percevoir l'instrument soutenu par la main droite de l'ange, non comme un petit orgue portatif, mais comme la réduction d'un instrument plus imposant. Muni de vingt-et-un tuyaux disposés en deux rangées (dont un bourdon ?) cet orgue positif est équipé de deux soufflets. Il ne pouvait donc être porté par le musicien qui le jouait. Le meuble en a été exécuté avec soin et sa structure est clairement signifiée : nature des assemblages, des encadrements comme des panneaux qui le constituent. Avec le même souci du détail, les bouches de chacun des tuyaux ont été finement incisées à leur place. La main gauche de l'ange a disparu mais on imagine aisément les doigts légers du musicien effleurant les touches du clavier finement exécuté.

 

L'orgue de Saintes n'est pas un petit instrument portatif mais la miniature précieuse d'un positif plus important. Ce procédé iconographique rappelle certaines figurations de donateurs médiévaux tenant dans leurs mains une maquette de l'édifice élevé grâce à leur contribution financière. (cl. Christian Rault).
L'orgue de Saintes, vue de dos avec ses deux soufflets. (cl. Christian Rault).
 
 
Les orgues positifs étaient munis de deux soufflets et nécessitaient la présence d'un auxilliaire pour les manœuvrer. Cathédrale de Burgos. (cl. Christian Rault).

 

Le rebec.

La pratique de la musique a été très tôt l'une des préoccupations majeures des autorités ecclésiastiques du Moyen Age; car si d'un côté elle est propice aux louanges et à l'élévation de l'âme, notamment à travers le chant religieux, elle peut aussi, associée au vin et à la danse, être la voie ouverte à tous les excès condamnables. C'est pourquoi dans l'iconographie romane, lorsque les instruments ne sont pas l'emblème identitaire de personnages bibliques, ils se trouvent relégués dans les mains d'histrions, de monstres ou d'animaux grotesques. Mais au XVéme siècle, avec les développements de nouvelles formes musicales toujours profanes mais désormais savantes, cette dichotomie tend à s'estomper. Néanmoins, la séparation entre les genres reste de rigueur et si nous étions jusqu'à présent dans une dimension de symbolique sacrée, nous passons, avec le sommet de la voûte et le côté droit de la voussure à un univers instrumental profane. Bien sûr, nous ne trouverons sur le portail d'entrée de la cathédrale ni les flûtes, cornemuses et tambourins des festivités populaires, mais des instruments savants, représentatifs de pratiques instrumentales polyphoniques nouvelles, tout aussi raffinées que respectables.

Au XVéme siècle, l'usage de l'archet, qui avait exercé une suprématie quasi absolue sur tous les cordophones depuis le 11ème siècle est progressivement abandonné au profit des instruments à cordes pincées. Cette désafection (momentanée) est une conséquence directe des bouleversements culturels survenus au contact des maures d'al-Andalus. Les musulmans d'alors avaient su amener la pratique du luth à des sommets de virtuosité inconnus chez les chrétiens.

Paradoxalement, tandis que la vièle médiévale tend à disparaître, un nouvel instrument à archet doté  de spécificités organologiques typiquement orientales s'impose: le rebec. Comme le luth ancien des arabes, il est taillé dans une seule pièce de bois il en a le dessin piriforme, le ventre rond et le chevillier transversal beaucoup plus efficace pour l'accord que celui des vièles médiévales (principe toujours utilisé pour les violes et les violons). Mais cependant il est tenu à l'épaule à la façon chrétienne. Son appellation française rebec qui apparaît pour la première fois à la fin du 14ème siècle est une simple transformation du nom arabe : rebab. Dénué de cordier, l'instrument andalou est muni de deux cordes accordées en quintes, son congénère chrétien en a le plus souvent trois, ou quatre comme sur l'exemplaire sculpté à Saintes. Sur notre sculpture le bras droit du musicien est disparu emportant l'archet avec lui, mais à proximité du chevalet une rosace décore la table d'harmonie.

 

L'ange au rebec de Saintes. Contrairement aux idées reçues, au milieu du XVéme siècle, le rebec est un instrument nouveau. (cl. Christian Rault).
Paradoxalement, le rebec, instrument d'origine musulmane, est souvent associé au culte de Marie dans l'iconographie chrétienne. Angelico Fra Giovanni de Fiesole (1387-1455), Ange musicien au rebec, Vicchio di Mugello, Musée St. Marc de Florence.

 

La doulcemele.

Par sa conception architecturale et la disposition de ses cordes, la doulcemele (ou dulcimer) est un instrument très proche du psaltérion. La différence majeure entre les deux est constituée par la façon d'en solliciter les cordes. Si celles du psaltérion sont pincées à l'aide de plectres, celles de la doulcemele sont frappées à l'aide de bâtonnets de bois  recourbés à leurs extrémités. C'est pourquoi, tandis que le psaltérion est considéré comme l'ancêtre du clavecin, le doulcemele fait office de prédécesseur du piano.

Dans la pratique, l'instrument est posé à plat sur une table ou sur les genoux du musicien.  Ici le musicien s'accorde : tandis qu'il fait sonner une corde du pouce de la main gauche, il en modifie la tension en faisant tourner la cheville d'os ou de métal. Pour ce faire, il utilise une clé d'accord ou "tourne à gauche" clairement signifiée dans sa main droite. Les cordes sont disposées en cinq chœurs triples que le chevalet central divise au tiers de leur longueur. Les chœurs situés à gauche du chevalet central ayant le double de longueur de ceux situés à droite donneraient l'octave en dessous. Cependant, rien ne permet d'affirmer que le faible nombre chœurs : cinq, corresponde à la réalité.

 

La doulcemele de Saintes: il est amusant de noter que le sculpteur a fait figurer, sous les cordes et de chaque côté du chevalet central, les deux bâtonnets aux extrémités recourbées que le musicien y a déposé le temps de s'accorder. (cl. Christian Rault).

 

Le luth.

A l'instar du rebec, le luth est un instrument emprunté au monde arabe dans le courant du 13ème siècle, son nom est aussi une adaptation de l'appellation arabe "al 'ûd" qui signifie : bois, bâton. C'est probablement dans le creuset d'échanges culturels que représentait l'Andalousie que fût mis au point un nouveau procédé de construction permettant d'augmenter le volume de la caisse de résonance du luth tout en l'allègeant. Jusqu'alors, l'instrument était entièrement taillé dans une unique masse de bois (caisse et manche) avant d'être évidé. Mais à partir de cette époque on va ajuster et assembler par collage des planchettes au dessin elliptique appellées côtes ou douelles. Dans la partie inférieure de l'instrument, ce collage sera renforcé par une contre-éclisse extérieure appelée brague, le manche sera ensuite encastré à l'autre extrémité.

C'est sous cette forme que le luth pénètrera lentement l'occident. La cinquième corde fera son apparition dès les années 1450 comme en témoigne l'instrument sculpté de Saintes. Ici, les douelles et la brague ont été représentées ce qui constitue un détail rare en sculpture sur pierre. Malheureusement très endommagé, l'instrument a perdu son manche et son chevillier, il ne nous livre que peu d'informations nouvelles et nous devons nous contenter d'admirer le très beau contour de sa table d'harmonie

 

Le luth de Saintes. (cl. Christian Rault).
Luth et harpe, Maestro de la Magdalena, Cathédrale de Burgos, 1533.

 

Le choron.

Dans son sens médiéval, choron désigne un tambour à cordes. Appelé aujourd'hui tambourin du Béarn ou tambourin basque, il est toujours pratiqué dans ces régions. Trois fortes cordes de boyau sont tendues sur une caisse parallélépipédique et frappées à l'aide de deux baguettes. Dans les fêtes en plein air, c'est le choron qui soutient rythmiquement et assure la synchronisation des autres instrumentistes. Accordé dans la tonalité du morceau en cours, il se fond parmi eux et déclenche un faisceau harmonique qui renforce leur jeu. Dans un texte intitulé "La Vieille", J. Lefèvre (ca.1349) parle "d'une grant boise; quant on le bat dessus la corde, avec les autres s'accorde"…

Ici, l'instrument est délicatement posé sur le pied droit de l'ange qui tient les deux baguettes nécessaires au jeu rythmique de l'instrument.

Il faut s'attarder sur l'architecture délicate de la partie supérieure de l'instrument où les cordes semblent surgir de machicoulis surplombés par une tourelle couverte de toits et ouverte d'une fenêtre circulaire. L'agencement du sillet du bas qui contourne la caisse de résonance en une baguette de section triangulaire est également fort élégant et si l'on observe le profil droit de l'instrument, on pourra relever l'existence d'un chevalet situé à mi-hauteur de la première corde.

 

Le choron de Saintes, une architecture raffinée pour un instrument à cordes frappées dont la fonction musicale essentièlement rythmique. (cl. Christian Rault).

 

C'est avec le choron bruyant et festif mêlé aux autres instruments que se termine de façon joyeuse ce programme iconographique et musical plein d'enseignements. Se faisant l'écho du "grand noise" de la buisine qui l'avait introduit par un avertissement général, il laisse une note d'espoir et de lumière aux populations fortement éprouvées par les épidémies et une guerre interminable. Une note d'espoir à ce moment précis où les valeurs médiévales s'effritent sans que l'on perçoive encore vraiment, à l'ouest de la France, comment les idées nouvelles qui se développent en Italie vont balayer un ordre du monde devenu obsolète.